Il y a 149 ans, le 18 janvier 1871,

l’Empire allemand est proclamé dans la galerie des Glaces du château de Versailles.

Otto von Bismarck proclame l’unité du Reich allemand avec Guillaume 1er de Prusse comme empereur.

Otto von Bismarck
Kaiser Wilhelm 1 Denkmal

Pendant ce temps, les armées allemandes poursuivent le siège de Paris.

De cette période sombre, il n’y a que peu de photos, beaucoup plus de peintures, gravures, dessins et chromos.

Pratiquement tous ces documents sont connus, répertoriés et accessibles sur internet.

J’ai tout de même décidé de mettre en ligne certains documents datants du début du XXème siècle.

Il s’agit de différentes représentations des acteurs de cette guerre, de monuments érigés suites aux batailles et de divers objets militaires.

Photos d'époque de quelques participants

Officiers supérieurs et Officiers français

Sous-Officiers français

Soldats français

Militaires allemands

3 août 1870, St. Johann (Sarrebruck Allemagne) :

Soldats français faits prisonniers par une division allemande des Brandenburgische Uhlanen-Reg. sur la place du marché de St. Johann à Sarrebruck en Allemagne.

4 août 1870, Wissembourg :

Le quartier général de Mac-Mahon était établi au château de Reichshoffen.

Le 6 août 1870, Mac-Mahon disposait de 46 500 hommes sur le champ de bataille de Woerth  Froeschwiller, les Allemands disposaient eux de 125 500 hommes!

Bombardements de Strasbourg en août 1870 :

Les quartiers

Les portes

Les bâtiments

La Cathédrale

La Citadelle

Les faubourgs

16 août 1870 – Bataille de Rezonville :

Le 57ème de Ligne à la bataille de Rezonville le 16 août 1870.

31 août 1870 – Bataille de Bazeilles

L’Infanterie de Marine sonne la retraite afin d’éviter le massacre intégral de la troupe, les officiers tirent le 11 dernières cartouches dans la célèbre « Maison de la dernière cartouche ».

4 Septembre 1870, Proclamation de La République

Proclamation de la République française du 4 septembre 1870, la République est rétablie après le Second Empire, fondant ainsi la Troisième République.

11 septembre 1870 – Siège de Soissons

Le siège de Soissons a lieu du 11 septembre 1870 au 15 octobre 1870.

L’armée Allemande poursuit son avancée vers Paris et décide de contourner Soissons pour ne pas ralentir sa marche.

Soissons est une ville fortifiée composée d’une enceinte de 11 bastions.

Après la déclaration de guerre de la France à la Prusse, le Lieutenant-colonel de Noüe commandant de la place de Soissons prévoit le départ du 15ème régiment de ligne qui compose la garnison de la ville.

Il demande à la ville que la Garde Nationale fournisse les hommes nécessaires à l’occupation des postes de la poudrière Saint-Léger, de l’Arsenal et de la Grand’Place.

La ville de Soissons est désignée pour être le point de concentration de la 3ème Division du 6ème Corps d’Armée.

Le 10 septembre un premier parlementaire demande la reddition de la place qui est refusée par le colonel de Noüe.

Les évènements se succèdent à Soissons jusqu’à la capitulation de la place le 15 octobre 1870.

13 octobre 1870 – Incendie du château de Saint Cloud

Bombardé par l’artillerie française du Mont-Valérien, un début d’incendie se produit dans les combles et les étages supérieurs du château, rapidement les flammes se propagent à l’ensemble de l’édifice. Les Prussiens n’interviennent pas pour juguler l’incendie.

28 octobre 1870, Combat du BOURGET :

Le 28 octobre 1870 les Francs-Tireurs de la presse (Corps organisé dans les premiers jours de septembre 1870 et autorisé officiellement le 9 septembre 1870) insistent auprès du général Carrey de Bellemare pour être autorisés à tenter une attaque contre le village du Bourget.

L’opération exécutée avec ardeur réussit complètement. Le Bourget est enlevé aux allemands.

Le lendemain les allemands reviennent à la charge plus nombreux avec 3000 cavaliers et appuyés par leur artillerie. Les obus et les boulets s’abattent sur ce village de tous les points à la fois, les soldats français sont écrasés.

Quelques uns se barricadent dans l’église et les allemands sont obligés d’employer le canon pour les en déloger.

Cependant, il faut abandonner la place aux ennemis, les pertes françaises sont considérables.

9 novembre 1870, La bataille de Coulmiers :

Metz est livré aux Allemands par la capitulation du 27 octobre 1870.

Le prince Frédéric Charles se dirige vers la Loire avec la deuxième armée allemande.

Le gouvernement de la Défense nationale apprend cette nouvelle, il donne aussitôt l’ordre au général d’Aurelle de Paladines, commandant l’armée de la Loire de marcher vers Orléans pour reprendre cette ville à l’ennemi qui s’en était rendu maitre le 12 octobre 1870.

Le 15èmecorps formant notre aile droite sous le commandement du général d’Aurelle de Paladines aborde les colonnes prussiennes le 9 novembre 1870 à l’ouest d’Orléans.

Le général Chanzy au centre et à gauche avec le 16èmecorps s’avance du côté de Coulmiers.

L’attaque est des plus vive.

A l’ouest les Prussiens sont enfoncés, près de Coulmiers la lutte est très acharnée, le soir cette localité est enlevée aux ennemis.

Le général Barry y entre à la tête de sa division aux cris de « Vive la France !… En avant les mobiles ! »

L’ennemi complètement défait se retire en désordre abandonnant Orléans où nos troupes font leur entrée.

27 novembre 1870, combat de Beaune-La-Rolande (Loiret) :

Notre armée 🇫🇷 est établie dans les environs de Beaune-La-Rolande.

Le 10ème corps prussien a devancé nos troupes dans cette direction et s’est établi dans ce village. Il est bientôt renforcé par la 2ème armée allemande avec le prince Frédéric Charles.

L’armée ennemie se trouve forte alors de 75.000 hommes environ.

Le 28 novembre 1870, notre 20ème corps d’armée attaque les lignes prussiennes, notre artillerie fait des prodiges, mes ses efforts échouent. Une seconde tentative, des 18 et 20 èmes corps réunis est également repoussée.

En même temps notre 17ème corps après une lutte sanglante bat en retraite vers la forêt d’Orléans, après avoir perdu 3.000 hommes.

Néanmoins tant de vigueur inspire des craintes à l’ennemi qui abandonne Beaune-La-Rolande et se concentre à Pithiviers.

30/11 au 8/12 1870, La bataille de Champigny :

Les Parisiens apprenant la victoire de Coulmiers demandent instamment que les troupes de la capitale marchent à la rencontre de l’armée de la Loire.

Le général Trochu, alors gouverneur de Paris assiégé, conçoit le projet de couper les lignes ennemies.

Trois armées distinctes défendaient alors la capitale.

La deuxième commandée par le général Ducrot est chargée d’attaquer les assiégeants vers le Sud-Est. L’engagement a lieu le 30 novembre 1870. Champigny est rapidement remporté. Mais l’ennemi se concentre vers Coeuilly-Villiers et résiste à nos deux premiers corps. Notre troisième avec le général Exéa qui devait prendre Villiers à revers, arrive trop tard.

Nos pertes pour cette journée sont de 4.000 hommes; nos ennemis n’en perdaient pas 2.000.

Le général Renault commandant le 2ème corps avait été mortellement blessé à l’attaque de Villiers au début de l’action.

Le 3 décembre la 2ème armée était rappelée dans Paris.

9 et 10 décembre 1870 – Prise de Ham (Somme) :

Le 17 novembre le général Bourbaki commandant l’armée du Nord est appelé à Tours, le général Faidherbe le remplace dans ce commandement et arrive à Lille le 3 décembre 1870.

Aussitôt pour arrêter la marche des ennemis en Normandie, le général Faidherbe forme le projet de prendre l’offensive.

Le 8 décembre il marche vers le Sud-Est avec ses deux divisions.

Les Allemands se disposaient à marcher sur Rouen puis sur le Havre.

Le général Lecointe commandant la 1ère division réussit à enlever la ville de Ham aux Prussiens; le château leur restait encore.

Le lendemain 10 décembre 1870, les 200 hommes qui le défendaient capitulent et sont faits prisonniers.

3 janvier 1871 – Bataille de Bapaume (Pas-de-Calais) :

Le 3 décembre 1870, le général Manteuffel, commandant la 1ère armée allemande, essaye d’enlever les positions du général Faidherbe au Nord-Est d’Amiens; après plusieurs assauts vigoureux il doit y renoncer.

Le lendemain cependant le général Faidherbe retire ses troupes derrière la Scarpe.

L’armée allemande se divise alors en deux:

15 000 hommes vont investir Péronne, 15 000 hommes marchent vers Bapaume.

Le 3 janvier 1871 le général Faidherbe aborde les positions des Allemands à Bapaume; le combat est acharné, à la fin de la journée, l’ennemi, battu sur tous les points se retire.

A Péronne au contraire les Allemands sont victorieux, le 9 janvier cette ville capitule et notre armée du Nord est coupée directement de Paris.

7 janvier 1871 – Bataille de Villersexel (Haute-Saône) – Siège des Maisons :

Le 27 décembre le général Werder, commandant le 14ème corps d’armée allemand évacue Dijon pour appuyer les troupes qui assiègent Belfort et laisse deux divisions près de Villersexel.

Notre armée de l’Est 🇫🇷 commandée par le général Bourbaki marche aussi sur Belfort pour essayer de délivrer cette ville.

Le 7 janvier 1871, elle rencontre les positions de l’ennemi fortement établi à Villersexel; le choc est terrible. Dans le village même nos soldats sont obligés de faire le siège de chaque maison.

Vers la fin de la journée, le général Bourbaki entraîne lui-même ses soldats à l’assaut du château qu’il enlève brillamment et force ainsi les Allemands à évacuer la place.

Ce succès ne nous est d’aucun avantage.

Notre armée de l’Est 🇫🇷 est obligée de suspendre sa marche en avant faute d’approvisionnement.

11 janvier 1871 – Bataille du Mans – Prise de plateau d’Auvours :

Le général Bourbaki opère dans l’Est avec la première armée de la Loire depuis le commencement de janvier 1871.

Le général Chanzy avec la 2ème armée se concentre vers le Mans où le prince Frédéric Charles ne tarde pas à l’attaquer.

La rencontre à lieu le 11 janvier 1871. Notre aile gauche repousse victorieusement toutes les agressions de l’ennemi, mais notre centre ne peut l’empêcher de s’emparer du plateau d’Auvours.

Il faut à tout prix reprendre cette position à l’ennemi ou battre en retraite.Le général Gougeard avec un bataillon composé de mobiles et de volontaires, parvient par une attaque vigoureuse de l’en déloger.

Mais pendant ce temps notre aile droite mise en déroute par le 10ème corps allemand qui se rend bientôt maître une seconde fois du plateau d’Auvours, d’où il domine toute notre ligne de bataille.

Notre deuxième armée 🇫🇷 toute entière est obligée de se retirer sur Laval.

18 Janvier 1871 – Bataille de Saint-Quentin (Aisne) – Moulin de Tout-Vent :

Ne pouvant plus passer par Péronne pour rejoindre notre armée de Paris, le général Faidherbe cherche à passer à l’est des troupes ennemies.

Celles-ci ayant depuis peu à leur tête le général Goebin, arrivent à Saint-Quentin en même temps que notre armée du nord et commencent aussitôt l’attaque.

Le 18 janvier 1871, bien que dans des conditions défavorables, le général Faidherbe est obligé de se battre.

Notre armée 🇫🇷 bien inférieure en nombre se défend avec une grande énergie.

Une batterie ennemie de 40 canons est établie au moulin de Tout-Vent point dominant de la région.

A la tête du 23ème corps d’armée, le général Paulze d’Ivoy résiste aux assauts meurtriers des colonnes allemandes.

A la tête du 22ème corps d’armée, le général Lecointe opère seul au sud de la ville et sauve notre armée d’une capitulation.

A la fin de la journée nous avions perdu 3 000 hommes, les allemands 5 000, nos troupes se retirent par la route de Cambrai.

19 janvier 1871 – Bataille de Buzenval (Seine et Oise) – Prise du château :

Le 19 janvier 1871 le général Trochu, gouverneur de Paris, ayant donné l’ordre d’enlever le positions du 5ème corps prussien, 90 000 hommes sortent de Paris sous le commandement des généraux, Vinoy à gauche, Carrey de Bellemareau centre et Ducrot à droite.

La gauche enlève à l’ennemi la redoute de Montretout, mais ne réussit pas à s’emparer de Garches, le centre arrive jusqu’au plateau de la Bergerie, et la droite s’empare du château de Buzenval.

Sur ce point le combat est particulièrement sanglant; malgré les efforts du général Ducrot nos troupes ne peuvent enlever le plateau.

Vers les 15 heures, les Allemands reçoivent des renforts; la lutte dès lors devient impossible.

A la fin du jour le général Trochu rappelle nos troupes dans Paris.

Nous avions perdu 4 000 hommes, les Allemands 1 000.

Cinq jours plus tard, Paris à bout de ressources signe l’armistice.

03 novembre 1870 au 18 février 1871 Siège de Belfort (Haut-Rhin à l’époque) Reddition de la Place :

Le 3 novembre 1870, le général Treskow investit Belfort.

Cette place dont les forces sont réduites à 16 000 hommes et 300 canons, est commandée par le lieutenant-colonel Denfert-Rochereau qui s’illustre par le siège qu’il soutient avec acharnement pendant 3 mois.

Les ennemis sont obligés d’enlever un à un les ouvrages établis en vue de la défense de la place par le colonel Denfert.

Ils se rendent ainsi maîtres de ceux de Danjoutin le 8 janvier 1871, de Pérouse le 21 janvier et des forts des Hautes et Basses-Perches le 7 février.

Dès lors toute résistance est impossible; cependant, le colonel Denfert refuse de se rendre.

Ce n’est que sur l’ordre du gouvernement de la défense nationale qu’il ouvre la porte de la forteresse aux Allemands.

Il en sort avec armes et bagages le 18 février 1871.

Avec les élections du 8 février 1871, Adolphe Thiers est élu  » chef du pouvoir exécutif de la République française  » ( chef de l’État et du gouvernement ).

Un vétéran de la guerre franco-prussienne de 1870

A noter qu’il porte entre autres la médaille associative des Anciens Combattants de 1870.

Dernière mise à jour : 3 novembre 2020

Sources documentaires : 

  • J.M. & Cie., Strasbourg 1905
  • Kunstverlag E. Hartmann, Strassburg i.E.
  • Edition Hertz-Levy, Woerth sur Sauer
  • Verlag & Druck Kunst Anstalt Rosenblatt Frankfurt a/M.
  • Chromos de la chocolaterie d’Aiguebelle – illustrations G. Germain
  • Photos collection personnelle ©www.lechatdugrenier.com
  • Monument_allemand_sur_le_champ_de_bataille_du_6_août_1870
  • www.6aout1870.fr
  • Illustrations de Pichot
  • Otto von Bismarck – Peinture de Art. Fischer
  • J. Greiner Fils, Phot. Bischwiller, Bas-Rhin
  • J. Karl Lischka.
  • R & K L.
  • F. Wunstorf Photograph Mainz – Hopfengarten

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